Tout coureur qui croise un autre cycliste faisant une erreur ne devrait pas juger, mais apporter son aide, car nous avons tous été débutants un jour ou l’autre. L’objectif de cet article est d’aider les débutants à éviter les erreurs commises par nombre de leurs prédécesseurs dans l’utilisation des vêtements et accessoires de cyclisme comme les casques, les lunettes et les chaussures. Commençons donc par la tête, pour cheminer au fil des paragraphes jusqu’aux pieds.
Le casque à l’envers
Oui, aussi étonnant que ça puisse paraître, plus d’un cycliste débutant a déjà enfilé son casque à l’envers. Si vous rencontrez quelqu’un qui arbore son couvre-chef du mauvais côté, indiquez-leur poliment, pour qu’ils réalisent leur erreur. Pour la sécurité, comme pour l’esthétisme !
Le casque mal ajusté
Un casque mal ajusté ne pourra pas faire son travail. Si vous tombez, il risque de bouger et de ne pas vous protéger. Les sangles devraient reposer à plat sur votre tête et votre mâchoire. Si votre casque dispose d’un système d’ajustement à l’arrière, serrez-le jusqu’à ce que le casque ne bouge plus, mais sans écraser votre tête. Rappelez-vous que la circonférence de votre crâne peut légèrement augmenter ou diminuer pendant que vous pédalez ; il vous faudra donc réajuster votre casque pour assurer une bonne tenue.
Le casque ne devrait de plus pas être trop penché vers l’arrière, auquel cas il exposerait tout le front. Il ne devrait pas non plus être trop penché vers l’avant, en position de quasiment couvrir les yeux. L’ajustement parfait, c’est deux doigts au-dessus des sourcils. De cette façon, vous pouvez protéger votre tête des chocs frontaux et arrières.
Les lunettes sous les sangles du casque
C’est un sujet controversé, car de nombreux cyclistes, y compris professionnels, portent leurs lunettes de vélo sous les sangles du casque. Mais nous sommes convaincus que pour des raisons de sécurité, elles devraient être portées par-dessus les sangles.
En cas d’accident, les lunettes de soleil vont s’envoler à l’impact si leurs branches sont par-dessus les sangles de votre casque, ce qui les empêchera de vous blesser le visage. De plus, les lunettes risquent moins de se casser si elles s’envolent plutôt que si elles sont piégées entre votre visage et les sangles.
En outre, les sangles de la plupart des casques reposent à plat entre les tempes et la mâchoire pour assurer un bon ajustement. Mettre vos lunettes sous les sangles nuira donc à l’ajustement du casque.
Les T-shirts de coton comme sous-maillots
Porter un T-shirt de coton sous votre maillot vélo ou votre veste d’hiver n’est pas une bonne idée : le coton absorbe la sueur mais a une respirabilité médiocre qui signifie qu’il n’évacue pas l’humidité, qu’il colle à votre peau, qu’il ne retient pas la chaleur corporelle. Le résultat, c’est que le coton vous refroidit et vous fait courir le risque de tomber malade.
Un sous-maillot en mesh quand il fait chaud et un sous-maillot en laine mérinos pour les journées froides seront les compagnons parfaits à porter sous un maillot ou sous une veste d’hiver.
Des sous-vêtements sous votre cuissard
Si vous faites du vélo depuis des années, vous en aurez assez de nous entendre mentionner cette erreur encore et encore, car vous avez oublié depuis longtemps la première fois où vous avez acheté des cuissards et que vous vous êtes retrouvé confronté à la grande question : « les sous-vêtements, oui ou non ? ». La réponse vous paraît évidente avec l’expérience, mais je suis sûr que vous avez hésité à vos débuts ! Nous ne nous lasserons donc jamais de le répéter, surtout que c’est une erreur courante chez les cyclistes débutants : vous ne devriez jamais porter de sous-vêtements sous votre cuissard.
Une peau mal ajustée
Si la peau de chamois n’est pas au bon endroit ou bien bouge trop car votre cuissard est trop grand, la friction risque de vous irriter la peau ou même de vous blesser. Pour que la peau fasse son travail et assure votre confort, elle doit être ajustée de près contre vos fesses et votre entrejambe. Il ne devrait pas y avoir d’espace entre l’insert et votre peau. C’est pour ça que des cuissards de la bonne taille sont essentiels, pour assurer un ajustement parfait.
Ne pas porter de chaussettes
Portez des chaussettes de cyclisme pour la sécurité, le confort et l’hygiène plutôt que pour l’esthétisme. Pour la sécurité car de bonnes chaussettes vélo protègent votre pied, votre cheville et le bas de la jambe contre les hématomes, les éraflures, le soleil, le froid et la chaleur. Pour le confort et l’hygiène car, en plus d’absorber la sueur et de prévenir cette désagréable sensation de pied trempé, les chaussettes nous protègent de la friction contre les chaussures de cyclisme et contribuent à prévenir blessures et plaies. Si la sueur de vos pieds reste dans vos chaussures des journées durant, vous créez l’environnement parfait pour les bactéries et les mauvaises odeurs.
Porter des bas de compression
Si vous n’avez pas le choix et que ce sont les seules chaussettes que vous ayez, alors on peut laisser passer, mais sachez que les bas de compression ne sont pas adaptés au cyclisme. Vous sentirez peut-être leurs effets positifs après avoir pédalé ou si vous partez pour une longue sortie. Mais les utiliser à vélo ne fera qu’apporter un excès de chaleur. Vous ne devriez couvrir vos jambes que s’il fait froid, et dans ce cas, vous devriez porter un collant vélo ou des jambières.
De longs lacets
Si vous portez des baskets ou des chaussures à lacets normales, vous risquez que les lacets se bloquent dans les dents du plateau, dans la chaîne, ou dans quoi que ce soit qui s’en approche. Il existe aussi des chaussures de cyclisme à lacets pour les pédales automatiques. Dans les deux cas, nous vous recommandons de garder les lacets aussi courts que possible, et s’ils sont longs, de bien attacher la longueur en excès pour qu’ils ne vous dérangent pas quand vous pédalez.
Descendre des escaliers avec vos chaussures automatiques
Soyez très prudent quand vous descendez des escaliers ou une rampe, tout particulièrement avec des chaussures de cyclisme de route, car leurs semelles sont quasiment dénuées de caoutchouc et leurs cales, non seulement n’offrent quasi aucune prise et peuvent présenter des traces de graisse ou d’huile sur leur surface, mais elles vous forcent également à vous tenir sur vos talons, ce qui augmente les risques de glissade.
S’il y a beaucoup de marches, que vous ne pouvez pas éviter d’utiliser les escaliers et qu’il n’y a pas de rampe où vous tenir, alors mieux vaut retirer vos chaussures et descendre sans. S’il n’y a que quelques marches, descendez lentement, pas par pas et de côté. Regardez cette vidéo, non pas pour écouter Gianluca Brambilla expliquer la technique pour descendre des escaliers, mais plutôt pour jeter un œil sur les coureurs de l’équipe norvégienne Uno-X à l’arrière-plan.